[ Review Album ] Post Death Soundtrack et We Were Mermaids

Cauchemars de l’ouest (album) et les Sirène de l’est (ep)

Post Death Soundtrack

L’album: In all my Nightmare I’m Alone

Stephen James Moore: voix et homme-orchestre/ signer & "almost one-man band"

Final Days avec Colin Everall (batterie),

Jon Ireson (basse)

Kenneth Buck (guitare additionnelle)

Start This Over avec Colin Everall à la batterie.

Nous voilà avec un album tout neuf venant de l’Ouest canadien. Paru le 25 mai, il ne renferme que trente et un titres… vous avez bien compris: trente et un! Présentement disponible seulement en numérique. Stephen James Moore, dans un entretien, m’indique qu'il y a clairement possibilité de l’avoir en vinyle, double vu la quantité de chansons. Cela reste à venir, mais après la première écoute de l’album… c’est déjà sur ma liste du père Noël. J’ai découvert ce groupe par pure chance, un cadeau du ciel. Lors de la sortie de Veil Lifter, dont j’ai fait l’exposition dans une de mes premières chroniques pour Éloquence Art en 2024. Celle-ci reste encore aujourd’hui la plus lue de mes écrits, vous imaginez donc le succès de l’album et son engouement pour ce phénomène de l’underground canadien. Un bijou caché sur notre sol, comme bien des années le fut dans le monde du metal Devin Townsend. Maintenant, parlons un peu de l’album et ne vous attendez pas que je décrive trente et une chansons… on est dans une chronique ici, pas dans une encyclopédie! 

Here we are with a brand new album from Western Canada. Released on May 25th, it contains only thirty-one tracks... you heard right: thirty-one! Currently available only digitally. Stephen James Moore, in an interview, tells me that there is clearly a possibility of having it on vinyl, double given the quantity of songs. That remains to be seen, but after the first listen of the album... it's already on my Santa list. I discovered this band by pure chance, a gift from heaven. When Veil Lifter was released, which I showcased in one of my first reviews for Éloquence Art in 2024. This remains the most widely read of my writings, so you can imagine the success of the album and the enthusiasm for this Canadian underground phenomenon. A hidden gem on our soil, as Devin Townsend was for many years in the world of metal. Now, let's talk a little about the album and don't expect me to describe thirty-one songs... we're in a review here, not an encyclopedia!

Le trio d’ouverture:

Tremens, Good Time Slow Jam (In My Nightmares I am Alone) et A Monolyth of Alarms

Un début d’album qui est un puissant tremplin pour l’album, une préparation efficace en tout point. Tremens qui nous avise de sa venue, son arrivée et Good Time Slow Jam qui nous demande d'accueillir par notre présence. Nous entrons dans son univers, tourmenté et prenant. Une structure d’échantillonnage impressionnant, entouré par de multiples voix, la sienne sous différentes intonations. Nous absorbons cet effet d’englobement et, plus tard avec A Monolyth of Alarms, un talonnement, parfois presque harcelant. On se doit de prendre le rang et avancer au rythme qu’il nous donne. C’est ce que j’aime de Stephen J.M; cette capacité de toucher des cordes sensibles dans le monde des émotions par une machination, un calcul, une compréhension de l’être humain dans sa réaction face à la sonorité et la manipulation des ondes qui se baladent dans mon casque d’écoute en ce moment. Je suis en chute libre dans l’univers de Post Death Soundtrack.

The opening trio:

Tremens, Good Time Slow Jam (In My Nightmares I am Alone) et A Monolyth of Alarms

An album debut that is a powerful springboard for the album, an effective preparation in every way. Tremens that notifies us of his coming, his arrival and Good Time Slow Jam that asks us to welcome with our presence. We enter his universe, tormented and captivating. An impressive sampling structure, surrounded by multiple voices, his own under different intonations. We absorb this encompassing effect and, later with A Monolyth of Alarms, a heeling, sometimes almost harassing. We must fall in line and advance at the pace he gives us. This is what I love about Stephen J.M; this ability to touch sensitive chords in the world of emotions through machinations, calculations, an understanding of the human being in his reaction to the sound and the manipulation of the waves that wander through my headphones at the moment. I am in free fall in the universe of Post Death Soundtrack.

Il ne pouvait pas dire mieux lors d’un entretien que j’ai eu avec lui quand il parlait de cet album comme ‘’éparpillé’’ mais qui globalement s'harmonise et à du sens. La première chose que j’ai faite après quelques écoutes de l’album a été d'en parler à une bonne connaissance à moi, que je considère comme une sommité, ou du moins une bibliothèque vivante, surtout dans le monde du rock progressif: Stéphane Carbonneau, propriétaire de Vinyllia. ‘’Un Aeryon style… VRAIMENT intéressant’’. Donc, je n’ hallucine pas, cet album est vraiment imposant dans sa créativité et dans son style opéra rock. Avec un personnage central qui nous guide dans des styles différents tout en les soumettant à sa vision. La chanson Fast Approaching Radiant Light  est une excellente illustration de la façon dont un auteur-compositeur peut déconstruire une base musicale trip-hop pour en faire une composition personnelle.  Un comparatif qui me vient facilement est de fusionner l’esprit de David Bowie rendu à Blackstar avec celui d’un jeune Peter Gabriel brûlant de créativité après son départ de Genesis. Ses exemples sont pour vous situer, non pas pour lui donner les honneurs de ces deux géants de la musique. 

He couldn't have said it better during an interview I had with him when he spoke of this album as "scattered" but which overall harmonizes and makes sense. The first thing I did after a few listens of the album was to talk about it to a good acquaintance of mine, whom I consider an authority, or at least a living library, especially in the world of progressive rock: Stéphane Carbonneau, owner of Vinyllia. "An Aeryon style... REALLY interesting." So, I'm not hallucinating, this album is truly imposing in its creativity and in its rock opera style. With a central character who guides us in different styles while submitting them to his vision. The song Fast Approaching Radiant Light is an excellent illustration of how a songwriter can deconstruct a trip-hop musical base to create a personal composition. A comparison that comes easily to me is to merge the spirit of David Bowie's return to Blackstar with that of a young Peter Gabriel, burning with creativity after his departure from Genesis. His examples are for context, not to give him the honors of these two musical giants.

L’album renferme plusieurs pièces plus douces et moins expérimentales, laissant cet album massif des moments d’aération, comme pour Hypnotizer, qui a une présence d’un groupe grunge ‘’unplugged’’. Final days, qui me fait presque tomber de ma chaise avec son style Dead Kennedys, avec une guitare inspirée du rock psychédélique surfer de la côte ouest, m’a complètement pris par surprise. Plusieurs chansons style ‘’jam guitare’’ qui vont chercher dans nos racines de rock canadien, qui donne du même coup, une globalité de l’album moins intense que son prédécesseur, on quitte l'empreinte de Veil Lifter . Si différentes des autres albums, mais la signature est encore très claire. Parsemé de pièces courtes, le dernier tiers de l’album nous amène dans l’expérimental, parfois instrumental ou dans des créations abstraites qui nous change de dynamique rapidement. Donc, à partir de maintenant j’attends mon vinyle… j’espère que le message va passer! Un autre album dont je serais fier d’avoir dans ma collection.

The album contains several softer and less experimental pieces, leaving this massive album with moments of airing, as for Hypnotizer, which has a presence of an "unplugged" grunge band. Final days, which almost made me fall off my chair with its Dead Kennedys style, with a guitar inspired by psychedelic surf rock from the West Coast, took me completely by surprise. Several songs in the "jam guitar" style that look to our Canadian rock roots, which at the same time gives the album a less intense overall feel than its predecessor, we leave the imprint of Veil Lifter. So different from the other albums, but the signature is still very clear. Interspersed with short pieces, the last third of the album takes us into the experimental, sometimes instrumental or abstract creations that quickly change the dynamic. So, from now on I'm waiting for my vinyl... I hope the message will get through! Another album I would be proud to have in my collection.

We Were Mermaids

Le Ep: Hardcore Songs For Lovers

Sabrina Young: voix/signer

Colin Miquet: guitare/guitar

Mia Cressaty: basse/bass guitar

Ryan Buckley: battery/drum

Une jeune troupe de Montréal qui baigne dans le hardcore mélodique avec un soupçon de sludge. Quelques présences sur scène, une qu’on peut voir d'ailleurs sur YouTube (prestation à L’Escogriffe). Il nous présente les fruits de leur création : un micro album de quatre chansons qui mettent en évidence leurs talents. Ils franchissent ainsi une étape importante dans leur appartenance à notre cher milieu musical marginal québécois. Difficile pour moi de me déconnecter du spectacle où ces chansons ont  été jouées, car je sais déjà l'impact qu’elles ont sur une foule, partiellement du moins. Un mal pour un bien, si je pouvais m'exprimer ainsi. Dans les deux cas, je me dis que j’ai eu raison de m'arrêter sur cette jeune formation, par un total hasard. We were Mermaids, un petit bijou à l’état brut, mais où l’on y voit déjà une source de lumière sous forme de talents.  La ‘’frontwoman’’, Sabrina Young, nous donne une formidable envie de l’entendre beaucoup plus. Son contrôle et son utilisation des nuances vocales feront que plusieurs personnes auront envie d’en savoir davantage sur le groupe. Un ton personnalisé en tant que provocateur par moment, que langoureux, sensible ou dominant selon le besoin. Le titre du Ep Hardcore Songs For Lovers est bien choisi, donnant un indice sur les composantes et la dualité des styles vocaux utilisés. Elle nous captive vraiment par ces décisions sur le style de chant qu’elle veut utiliser. Le support des instruments se fait de façon intelligente et complémentaire pour la faire briller. La chanson-titre HCK4L suscite en nous un désir viril, une pulsion et même une dépendance. Pour ce qui est de Mom, la mélodie plus rock alternative britannique, ne tombe pas dans le cliché des ballades traditionnelles, avec une bonne distorsion à la guitare qui donne du tonus, jusqu’au dénouement plus punk de la fin. Sleepless, ces fameux moments où l’on est couché et que nos songes sont accaparés par quelqu’un… et le sommeil ne vient pas. On s’amuse dans ce tiraillement, sans être trop agressif, juste un peu frustré de tourner en rond, belle imagerie dans le texte et encore bien interprété. Ma préférée: Transparent; instrumentalement riche et changeante, un amusement pour mes oreilles. J’adore les intonations… j’en veux plus! Vous en voudrez plus aussi! J’ai vraiment hâte de les voir en tournée ! D’ici là, n’oubliez pas leur concert de lancement du Ep, qui aura lieu le 27 juin 2025 à L’Hémisphère Gauche. 

A young band from Montreal immersed in melodic hardcore with a hint of sludge. A few stage presences, one of which can be seen on YouTube (performance at L'Escogriffe). He presents us with the fruits of their creation: a micro album of four songs that showcase their talents. They thus take an important step in their belonging to our dear marginal Quebec musical scene. It's difficult for me to disconnect from the show where these songs were played, because I already know the impact they have on a crowd, at least partially. A blessing in disguise, if I could put it that way. In both cases, I tell myself that I was right to stop at this young band, by total chance. We were Mermaids, a little gem in its raw state, but where we already see a source of light in the form of talent. The "frontwoman", Sabrina Young, makes us want to hear much more of her. His control and use of vocal nuances will leave many wanting to know more about the band. A personalized tone that can be provocative at times, languid, sensitive, or dominant as needed. The title of the EP Hardcore Songs For Lovers is well chosen, giving a clue about the components and duality of the vocal styles used. She really captivates us with these decisions on the singing style she wants to use. The support of the instruments is done in an intelligent and complementary way to make her shine. The title track HCK4L arouses in us a virile desire, an urge and even an addiction. As for Mom, the more British alternative rock melody, does not fall into the cliché of traditional ballads, with a good distortion on the guitar which gives tone, until the more punk denouement at the end. Sleepless, those famous moments when we are lying down and our dreams are monopolized by someone ... and sleep does not come. We have fun in this tug of war, without being too aggressive, just a little frustrated to go around in circles, beautiful imagery in the text and again well interpreted. My favorite: Transparent; instrumentally rich and changing, a pleasure for my ears. I love the intonations... I want more! You'll want more too! I can't wait to see them on tour! Until then, don't forget their EP release concert, which will take place on June 27, 2025 at L'Hémisphère Gauche.

27 juin - l'hemisphere gauche

Plus bas, bien sûr, je laisse les liens pour découvrir et encourager ces artistes. Encourageons les créateurs de l'underground.

Below, of course, I'll leave links to help you discover and support these artists. Let's encourage underground creators.

Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground

Post Death Soundtrack:

https://postdeathsoundtrack.bandcamp.com/album/in-all-my-nightmares-i-am-alone

We Were Mermaids:

https://weweremermaids.bandcamp.com/album/hardcore-songs-for-lovers