[ Album ] Eternal Drak leur nouvel EP The Warrior Order

Je n’en parlerai jamais assez du charme et de l'excitation à entendre un heavy metal dans une langue différente que l’anglais ou le français. La joie d’entendre de nouvelles textures vocales qui nous font voyager en terrain inconnu. Eternal Drak, groupe fondé en Colombie, mais ayant une appartenance bien québécoise, nous revient avec 5 titres, dont 4 en espagnol qui sont tous des titres remasterisés*. En bonus, une reprise inattendue, mais très excitante en même temps, du groupe Metallica. The Warrior Order paru le 17 juillet 2025, remet sur la mappe ce groupe de black-thrash metal toujours avec leur signature bien personnelle d’horreur metal. *Les quatres premiers titres sont tous apparus sur l’album La Resurrección de la Orden Guerrera, parue en 2002, certains remis sur des albums autres par la suite. C’est avec The Warrior Order, qu’on enregistre chaque chanson, non pas seulement prendre un album vinyle et le numériser. Non, Eternal Drak les remet sur la ''track'' avec tous les ajustements qu’elles méritent.

Oda a la Luna 

Ce titre apparu par la suite sur The past is gone, a new one is coming a été produit  avec une voix plus claire. On y ressent beaucoup plus la vibration ténébreuse et grinçante du vocal de Andres. Les guitares sont aussi beaucoup plus claires, on pourrait parler d'un nettoyage en ordre et de choix judicieux dans le remodelage de la chanson. Un ode à la Lune avec un texte black-goth presque religieux que l’on a très bien rebaptisé.

Contra Viento

Aussi apparut en 2023 sur le EP Interdimensional War of Satan. Il semble que la pièce n’était pas encore au goût du jour pour Eternal Drak. J’adore le clavier du début avec un ton d’un vieux Genesis avec une touche de morbide. Pour moi, même si le titre dit ‘’contre le vent’’, c’est une pièce qui leur donne clairement un vent favorable. Ma chanson préférée du lot par toutes ses nuances. Pour ma part, c’était une opportunité incontournable de lui rendre hommage.

Eternal Drak

On aurait aucune difficulté à comprendre pourquoi on ne mettrait pas à jour cette chanson qui représente le groupe, oui par le nom, par l’ambiance très représentative de l’atmosphère de cette formation. La percussion en regagne énormément dans cette nouvelle version, avec ces nombreux changements de tempo. Un symbole fort pour le groupe, remise à niveau, voilà un beau travail.  

La Nueva Orden

Superbe pièce bien choisie, surtout pour cette coupure où l’on va vers un son acoustique à la guitare sèche nous ramenant dans les arômes de l’Amérique du Sud. Quatrième pièce qui termine aussi l’étalage du talent du groupe dans la création. Certains seront déçus de ne pas avoir de nouveau titre à se mettre sous la dent, par contre, parfois, avec du recul, on a envie de parfaire et de relancer, avec plus d’expérience, des titres qui nous tiennent à cœur. 

Leper Messiah

Est-il imprudent de choisir une chanson enregistrée du vivant de Cliff Burton, dont les riffs sont fortement influencés par Dave Mustain, et qui provient d'un album culte? S’agit-il plutôt d’une ambition démesurée, visant à prouver sa valeur en relevant un tel défi ? Peut-être pour d'autres raisons, mais une chose est certaine, ce trio en avait sûrement plein les mains pour mettre cette pièce à leur sauce. J’ai été surpris du résultat, en gros: un bel hommage et je m’attends qu’ils vont la jouer à leur prochain spectacle à Trois-Rivières pour le plaisir de tous. Au Rock Café le Stage, le 27 septembre 2025, ils seront accompagnés par Repelledeath, Obliteration Of Mankind et Hellborn. Pour une soirée pour les fans de thrash, de death et de black metal… ne manquez pas cela! 

À noter que je n’ai pas passé de temps sur le descriptif des chansons… sur les textes. La raison est simple: tout se trouve sur bandcamp (parole, descriptifs etc.) Alors, faites comme moi, cliquez sur le lien et découvrez et encouragez ce groupe de Québec. Ça vous donnerait même la chance de découvrir leurs autres albums. 

Lien bandcamp:

https://eternaldrak.bandcamp.com/album/the-warrior-order

Christian Lamothe, Chroniqueur de l’Underground