[CONCERT] – Une soirée envoûtante au Grand Théâtre de Québec : Laraw et Cœur de Pirate, entre émotion et élégance

Québec, le 7 novembre 2025 — En ce vendredi soir, le Grand Théâtre de Québec vibrait d’une douce intensité. Pour l’occasion, notre photographe Marie-Anne Fortin et notre chroniqueur Akame Strawberry ont troqué le vacarme habituel des grandes salles pour une soirée empreinte de sensibilité et de raffinement. À l’affiche : Laraw et Cœur de Pirate, deux artistes québécoises aux univers singuliers mais parfaitement complémentaires.

Laraw – Une douceur timide mais sincère

C’est Laraw, venue de Montréal, qui a ouvert la soirée à 20 h précises. Accompagnée uniquement de sa guitariste, l’artiste a livré une performance intime d’une vingtaine de minutes. Si la formule était minimaliste, elle n’en était pas moins captivante.

Derrière une légère gêne perceptible, Laraw a su charmer le public par son authenticité et sa voix pleine de nuances. Entre deux chansons, elle a confié avec émotion qu’adolescente, elle chantait déjà les morceaux de Cœur de Pirate — un aveu touchant qui a ajouté une dimension personnelle à sa prestation.

Courte, mais d’une sincérité désarmante, cette introduction musicale a parfaitement préparé la scène pour la suite de la soirée.

Cœur de Pirate – La grâce et la puissance réunies

À 20 h 40, le grand rideau rouge s’est levé, dévoilant Cœur de Pirate sous les applaudissements d’une salle conquise d’avance. Rayonnante et pleine d’énergie, elle a immédiatement enveloppé le Grand Théâtre d’une atmosphère féérique.

Dès la première chanson, la magie a opéré : sa voix envoûtante, sa présence scénique et ses chorégraphies gracieuses ont transporté le public. Peu de jeux de lumière, certes, mais un son d’une clarté exceptionnelle, si bien que les bouchons d’oreilles restaient inutiles — un plaisir rare dans le monde des concerts amplifiés.

Le moment le plus apaisant est survenu lorsqu’elle s’est installée derrière le piano, renouant avec ses débuts et revisitant des chansons vieilles de près de dix-huit ans. La nostalgie s’est alors mêlée à l’admiration, dans une atmosphère suspendue.

Lors de “Ensemble”, l’artiste a présenté ses musiciens avec humour, révélant que son batteur s’était improvisé guitariste pour l’occasion. Spontanément, elle a invité la foule à imiter une batterie humaine en tapant des mains, avant de leur faire chanter le refrain. Même seule sur scène, Cœur de Pirate a su occuper tout l’espace — preuve de son charisme et de sa maîtrise scénique.

Une soirée magique pour les amateurs de musique québécoise

En conclusion, cette soirée fut une réussite totale. Laraw a séduit par sa simplicité et sa sincérité, tandis que Cœur de Pirate a livré un concert à la fois élégant, chaleureux et parfaitement maîtrisé. Ensemble, elles ont offert un moment d’émotion pure, un véritable hommage à la richesse de la musique québécoise.

Pour quiconque aime la musique francophone empreinte de douceur, le nom de Cœur de Pirate reste un passage obligé — et cette soirée en a été la plus belle preuve.

🖋️ Chronique rédigée par Akame Strawberry

📸 Photographies : Marie-Anne Fortin

📍 Québec, novembre 2025