[ Concert ] Quand le metalcore et le punk arrive à L'anti Bar & Spectacle !

Cassant la glace, ce sont les gars de Twenty Five Sixty qui lancent les hostilités avec leur punk rock très énergique. Dès les premières notes, difficile de ne pas taper du pied ou de danser. Le groupe a franchement bien réussi son rôle de première partie. Entre certaines compositions, le chanteur faisait preuve d’humour lorsqu’il s’adressait au public, apportant une belle dose de légèreté à cette soirée qui s’annonçait prometteuse sur le plan musical. Pendant les morceaux plus rapides, plus punk, quelques spectateurs en ont profité pour trasher amicalement entre eux. Nous avons même eu droit à une reprise de Blitzkrieg Bop des Ramones. Malgré quelques problèmes techniques liés à une guitare, le show a continué comme si de rien n’était, le groupe réglant l’incident sans casser l’ambiance.

Par la suite, est arrivé un groupe que j’attendais de voir en concert depuis presque quatre ans : LTYM (Love Those You Miss). Je dois dire que l’attente en a valu la peine. Originaires de Rimouski, les musiciens de ce groupe metalcore aux touches punk nous ont livré une performance intense. Mélangeant leurs anciennes compositions à celles de leur nouvel album (sorti ce soir même), le show était excellent. Entre morceaux plus agressifs et titres plus mélodiques, ils ont également joué mon coup de cœur, Morning Flower, présent sur leur EP Adversity sorti en 2020. Côté performance, les chansons s’enchaînaient à un rythme soutenu, tout en laissant place à des moments d’échange avec le public. Le chanteur, infatigable, sautait, occupait tout l’espace scénique et passait d’un musicien à l’autre, montrant à quel point le groupe prenait plaisir à jouer. En toute franchise, si vous aimez le metalcore, je maintiens ce que je dis depuis quatre ans : LTYM est un groupe à voir absolument sur scène.

En troisième partie, nous retrouvons Aarsen. Les gars de Gatineau nous ont proposé un mélange entre emo et punk. S’il fallait résumer leur musique en un mot, ce serait : nostalgie. Avec une énergie explosive, ce fut pour moi une découverte… et quelle découverte ! Véritable coup de cœur de la soirée, le groupe a mis le feu à la salle (façon de parler, bien sûr : l’Anti est toujours intact). En alternant scream et chant clair, leur musique donnait envie de sauter, de danser et même de se lancer dans le pit à certains moments. Pour leur dernière chanson, ils nous ont offert un medley de morceaux populaires du début des années 2000. Dire que la foule ne chantait pas avec eux serait un mensonge : ce fut l’un des moments forts de leur prestation. Il va sans dire que je retournerai les voir sur scène, sans aucun doute là-dessus.

Pour terminer le concert, nous avons accueilli un groupe que nous connaissons bien : Polygraph. Pour les avoir déjà vus sur scène et avoir écrit sur eux à de nombreuses reprises, je savais que j’aurais droit à une performance intense. Et elle le fut non seulement intense, mais aussi incroyablement plaisante. Je ne les avais pas revus depuis leur passage au Trois-Rivières Metalfest en novembre 2024, et je dois dire que l’attente en a également valu la peine. Le groupe a clairement gagné en puissance : les gars étaient survoltés sur scène. Sautant de partout, au point que des bières furent renversées, l’énergie atteignait son comble autant sur scène que dans la foule. Le duo des deux chanteurs est encore plus solide qu’à l’époque. Honnêtement, en ce vendredi, bien que je connaisse déjà toutes les chansons présentées, ce fut une redécouverte du groupe. Je ne peux pas non plus passer sous silence le fameux “AYOYE !” réclamé par la foule, que le chanteur a fait crier plusieurs fois à l’unisson. Si vous voulez un show metalcore où les membres sont survoltés et où il se passe toujours quelque chose sur scène, allez encourager Polygraph : vous ne serez pas déçus.