top of page
black-glitch-effect-texture.jpg

[ Concert et entrevue ] ''THIRD LINE''

L’Asile Musicale présente :

THIRD LINE

La ligne droite après les détours


Third line

Contexte : Granby, 25 octobre

Ce soir-là, les amplis vibraient encore d’humidité et de sincérité. Pas de projecteurs grandioses, pas d’artifices — juste un plancher qui tremble et une poignée de passionnés serrés devant la scène. Third Line venait d’entrer sur scène, un groupe né de la fin d’un autre, façonné par les détours, les blessures et le besoin de retrouver une vérité simple : jouer, sans prétention. Quand on les rencontre, Sam, Ben, Philipe, Gaël et Nick dégagent une énergie franche, presque apaisée. Pas celle de musiciens qui veulent percer à tout prix, mais celle de gars qui ont compris que le plus beau chemin, c’est celui qu’on fait ensemble. « On fait pas ça pour le fame, on fait ça parce qu’on trippe, » confie Sam, le regard lucide. « On veut juste sortir quelque chose qu’on aimerait écouter, pas garocher n’importe quoi juste pour dire qu’on a sorti un single. »


Les racines : Second Night, Southbound et l’instinct de reconstruire

Avant Third Line, il y avait Second Night — un projet emo-core / hardcore né dans l’urgence et l’émotion. C’était un groupe à fleur de peau, où chaque chanson semblait sortir d’un cri du cœur. Mais comme beaucoup de formations issues de la scène locale, le projet s’est essoufflé, laissant ses membres devant une croisée de chemins. De cette séparation est né un besoin de recommencer autrement. Ben, qui avait déjà roulé sa bosse dans d’autres groupes — notamment le projet Southbound, orienté hardcore — ressentait le besoin de bâtir quelque chose de plus personnel, de plus durable. Lui et Sam ont décidé de reprendre les bases : faire de la musique pour le plaisir, sans pression ni attentes extérieures. C’est dans ce contexte qu’est né Third Line, avec un premier single, « Enjoy the Ride », qui allait tout rallumer. Ce morceau n’a pas seulement défini leur son — il a rassemblé leurs destins. C’est autour de lui que Philipe, Gaël et Nick sont venus compléter le cercle. Tous ont reconnu dans cette chanson une direction claire : faire de la musique sincère, qui fait du bien, et qui sonne vrai.


Le double tempo de Nick

Dans l’histoire de Third Line, Nick mérite une mention à part. Entre ses soirs de pratique, ses shows et sa vie de famille, il jongle avec une intensité désarmante. Car Nick n’est pas seulement batteur pour Third Line — il l’est aussi pour Run Terry Run, un autre groupe de la scène punk mélodique québécoise. « Je me partage entre les deux, » explique-t-il, « mais l’important, c’est que je joue. La musique, c’est ce qui me garde en équilibre. » C’est ce mélange de stabilité et de chaos qui le définit : la batterie comme battement de cœur entre deux mondes, deux bandes, deux vies. Et c’est sans doute cette constance qui donne à Third Line une assise solide — un tempo humain avant tout.

behind du video

Un son né de l’expérience

Third Line, c’est le fruit de toutes ces routes croisées : le cri du hardcore de Second Night, l’énergie brute héritée de la scène locale et la maturité de musiciens qui ont appris à doser la passion. Leur univers se situe à la croisée du punk/rock mélodique et du post-hardcore, mais ce qui les définit, c’est la vraie émotion. Leur influence principale, Four Years Strong, se ressent sans jamais dominer. C’est cette dualité entre puissance et mélodie, entre moshpit et mélancolie, qui fait la force du groupe. Leur musique respire la franchise — des guitares franches, un chant qui ne surjoue rien et une cohésion rare.


Philosophie : avancer sans se forcer

Ce que Third Line dégage avant tout, c’est une liberté totale. Pas de plan de carrière figé, pas d’attente irréaliste, juste une trajectoire honnête. Ils avancent au feeling, conscients que chaque riff et chaque show sont un moment à savourer, pas un tremplin à calculer. « On se voit pas nécessairement quelque part dans cinq ans, » admet le groupe. « On laisse couler, on profite du moment.

C’est ça, le vrai trip. » Cette simplicité désarme. Dans une époque saturée de stratégies et de chiffres, Third Line ramène la musique à ce qu’elle devrait toujours être : une histoire d’amitié, de partage et de vérité.


Le trip derrière le son

Leur son, c’est celui de gars qui ont grandi dans des sous-sols, entourés d’amplis qui grichent et de bières tièdes. Mais derrière la nostalgie, il y a une loyauté : celle de rester fidèle à la scène, à l’esprit local, à la camaraderie. Chaque chanson est une main tendue vers le public — une invitation à « Enjoy the Ride », littéralement. Sur scène, l’énergie du groupe ne triche pas : pas d’artifice, juste du cœur. On sent le plaisir, le respect mutuel et surtout la gratitude d’être encore là, ensemble, après les détours.

third line

Membres du groupe

Sam — Chant

Ben — Guitare

Philipe — Guitare

Gaël — Basse

Nick — Batterie


À retenir

• Origine : Granby • Né du split du groupe : Second Night (emo-core / hardcore)

• Premier single : « Enjoy the Ride » — le morceau qui a tout rallumé • Projets antérieurs : Southbound (Ben), Run Terry Run (Nick)

• Influences : Four Years Strong, la scène punk/hardcore québécoise

• Philosophie : Créer pour le plaisir, sans calcul

• Message : Profiter du moment, être vrai, jouer pour l’amour du son.


Le clin d’œil de L’Asile

Third Line, c’est ce que la scène locale a de plus beau : la sincérité après les tempêtes. Des musiciens qui ont tout donné à leurs anciens projets, qui ont appris à tomber et à se relever — ensemble. Et leur plus grande réussite, ce n’est pas un trophée ou un chiffre : c’est d’avoir trouvé la paix dans le bruit.

Video officiel de Sunset

■ Texte : L’Asile Musicale

■ Entrevue exclusive – Octobre 2025

■ Granby, Québec


Commentaires


bottom of page