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[ Littérature ] Night of the Witch - une plongée brûlante au cœur des chasses aux sorcières


couverture du livre

Pendant l'automne qui a suivi cette année, j'ai eu envie de me plonger dans l'univers sombre, brutal et fascinant des chasses aux sorcières. C'est ainsi que je me suis retrouvée à tourner les pages de Night of the Witch, le roman signé Sara Raasch et Beth Revis, qui nous transporte 

directement dans l'Allemagne des années 1500. 


L'histoire s'ouvre dans la ville de Trèves, en pleine tourmente. On suit Fritzi Kirch, une jeune sorcière qui voit son clan se faire massacrer sous ses yeux. Seule survivante avec sa jeune cousine Liesel, enlevée par les chasseurs de sorcières, Fritzi n'a qu'un objectif : la retrouver et venger les siens. C'est dans le froid mordant du début de l'hiver qu'elle entreprend ce voyage vers 

Trèves, là où des centaines d'innocents croupissent en prison, accusés de sorcellerie dans une chasse devenue incontrôlable. 


En parallèle, le roman nous fait suivre Otto, capitaine des chasseurs. Contrairement à son rôle, il ne croit ni aux sorcières ni à la légitimité du système qu'il sert. Il élabore, chapitre après chapitre, un plan pour renverser cette machine de mort de l'intérieur. Son point de vue apporte une nuance intéressante: on voit l'autre côté du bûcher, l'autre côté de la peur. L'alternance entre leurs deux voix est d'ailleurs l'une des forces du roman. Elle offre un rythme vivant et permet de saisir toute l'ampleur du conflit : les oppresseurs, les opprimés, et la zone grise entre les deux. La romance qui s'installe entre Fritzi et Otto, même si elle peut sembler parfois un peu rapide ou légère face à l'horreur du  contexte, apporte une touche d'humanité bienvenue. 


L'univers, quant à lui, est richement construit : la magie, la culture païenne, les croyances catholiques et l'ambiance oppressante des procès au bûcher créent un décor captivant. Toutefois, j'ai trouvé comme d'autres lecteurs que certaines pistes, notamment religieuses, auraient mérité d'être creusées davantage, tant le potentiel historique est grand. Le méchant principal, lui, manque parfois un peu de nuance, tombant dans le caricatural. Malgré quelques longueurs au milieu du récit, l'ensemble reste immersif, sombre, mais profondément humain. Fritzi est une héroïne forte, Otto un personnage ambigu et attachant, et leur combat commun  donne au roman une tension constante qui m'a gardée engagée du début à la fin.


En bref : Night of the Witch est une lecture 

idéale pour celles et ceux qui aiment les atmosphères historiques chargées, la magie, les destins brûlants... et les romances qui naissent là où elles ne devraient pas.


chronique par: Aryanne Marineau

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